Alerte orange ! Des signes précurseurs préoccupants se dessinent à l’horizon. Le spectre de la division plane déjà sur la majorité présidentielle IRMAR. Des fissures apparaissent sur la façade principale de l’édifice de « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina. Une plateforme soutenant le chef de l’Etat Rajoelina Andry.
La victoire de l’IRMAR lors de la législative du 29 mai, censée ressouder les formations politiques, entre autres, IRD, MAPAR, HAVANA, ARMADA, autour du TGV, semble rater le coche. Le démon de la division qui croupit quelque part ressurgit au grand dam du régime Orange. Sans entrer dans le détail des frictions latentes entre IRMAR et UPAR.
Certains ténors du TGV et un élément du soutien de taille du régime boudent la cérémonie officielle d’intronisation des élus députés du Faritan’ny Antananarivo. Une absence très remarquée qui défraie trop la chronique ! Une solennelle occasion de remise de l’écharpe que chaque élu, nouveau ou redoublant, doit honorer avec fierté et dignité. De toutes les manières, les agissements de ces frustrés qui sonnent faux portent préjudice à l’avenir de la majorité. Mauvais présages !
Lanto Rakotomanga et Naivo Raholdina, du TGV, Fetra Rakotondrasoa (Freedom), tous des redoublants, ont été aux abonnés absents lors de l’investiture des députés d’Antananarivo à la gare Soarano. Une cérémonie présidée par Justin Tokely, le nouveau président de l’Assemblée nationale et dont on a vu la présence de hautes personnalités sinon des barons du régime ainsi que des élus venant d’autres Régions.
Apparemment, il parait que la haute sphère de la direction politique du régime effectue un toilettage voire un recadrage touchant de près ou de loin des ténors de la majorité. On sent ouvertement que le patron de la plateforme présidentielle entend soigner l’image politique du pouvoir. Les grandes gueules et les têtes brûlées qui ternissent l’image du TGV ou de la plateforme ont été soigneusement écartées. Tout comme les personnalités élues ou nommées ayant eu maille à partir de la Justice ou ayant une réputation à problèmes vis-à-vis de l’opinion ont été tout simplement mises à l’index … diplomatiquement.
La maladie du clivage est-elle inhérente dans la vie d’un parti. Est-ce une gangrène incurable ? La précédente législature s’était illustrée par l’image d’une profonde division ayant effet jusqu’à la racine du parti au pouvoir. La Chambre basse qui représente la force politique du régime, qui incarne l’impact politique du pouvoir vis-à-vis du peuple et qui symbolise la stabilité du régime n’avait pas pu éviter la sinistre image de la fissure. Tout démarre de la tête dirigeante de l’Hémicycle. Le bureau permanent est infecté du virus de la division et se révolte contre la haute sphère du pouvoir. A plus d’une fois, il a été question de brandir la menace de la motion de censure contre le Gouvernement. La source de la menace ne vient pas de l’Opposition, elle ressort de la majorité présidentielle. Bizarre ! Si ce ne fut une révolte voire une conspiration dans le Palais que cela ressemble trop !
Le chef de l’Etat voulait enterrer à jamais, à sa manière, la hache de guerre. Mais, certaines figures irascibles ne l’entendent pas de cette oreille. Quand on chasse le démon, il part certes mais il revient plus puissant au galop !
Ndrianaivo